Notre vol pour l’Australie s’est bien passé, on est arrivé à Cairns en un seul morceau, et il est temps pour nous de faire le bilan de notre séjour sur le continent asiatique.

Petit retour en arrière, il y a un mois et demi, alors que nous partions de l’aéroport de Nantes pour notre première étape : Bangkok. On était encore jeune à l’époque, avec quelques images idylliques d’un continent éloigné, vierge de touristes et prêt à nous accueillir les bras ouverts. On serait les rois du pétrole avec notre euro qui ne finit pas de grimper et les gens n’attendraient que nous pour s’ouvrir au monde.

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On se trompait sur de nombreux points ! L’Asie connait les touristes depuis déjà fort longtemps et tout a été pensé pour l’accueillir (en y perdant parfois un peu de son charme). Les hôtels luxueux et les resorts « all included » ne nous ont pas attendu pour s’installer sur les coins les plus visités du continent, ainsi que les échoppes à souvenir et autres attrapes touristes. Tout comme les explorateurs des siècles passés traversaient la jungle à coup de machette, il nous faut parfois traverser les rues en se frayant un chemin parmi les vendeurs, à coup de « No thank you, no taxi, no tuk tuk ». Les brochures et autres guides touristiques savent mettre en valeur les points forts du pays, en oubliant parfois de nous parler de cet aspect, qui n’est jamais pris en photo, jamais visible tant qu’on n’est pas sur place. Le touriste occidental se démarque assez facilement de la foule asiatique et se retrouve alors transformé en porte-monnaie avec des jambes : on peut tout lui vendre à n’importe quel prix, de toute façon il a les moyens.

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Heureusement pour nous, on accepte ce côté « obscure » du tourisme avec philosophie : on ne peut pas uniquement garder en mémoire les paysages sublimes ou les temples magnifiques et se voiler la face sur la réalité du pays. Ça fait parti du voyage et on prend cette expérience dans sa globalité : les bons côtés comme les mauvais. On connait notre budget et on sait que le rafting le long de la rivière Kwai ne fera pas parti du voyage, mais on se prend parfois au jeu de la négociation avec ces spécialistes du tourisme, en voyant jusqu’où ils sont près à aller. Parfois on raconte un peu notre histoire et notre projet, et ces vendeurs d’activités se révèlent être de bons conseils sur les restos pas cher du coin.

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Cette facette de notre voyage nous a suivi en Thaïlande et en Indonésie, un peu moins en Malaisie. Ces trois pays partagent un même espace géographique, mais ils ne se ressemblent pas. La Thaïlande restera pour nous la destination la plus luxuriante et la plus accessible, la Malaisie représentera le calme et la tolérance alors que Bali s’éveillera dans nos mémoires par ses sons et ses rizières. Mais quelque soit l’endroit, on a toujours eu le « choc » qu’on était venu chercher. Ce voyage nous fait grandir et on apprécie le cadeau qu’il nous offre chaque jour.

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Et mis à part ces différences, il y a une ambiance générale en Asie qu’on apprécie rapidement, avec ses odeurs d’encens et de fleurs, ses lieux spirituels qui nous montrent des voies alternatives à la connaissance occidentale, ses habitants toujours souriants, ses plats savoureux bons marchés et ses paysages turquoises et verts !

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Et ça ne fait qu’un mois et demi ! Pour nous le temps semble suspendu au dessus de nos têtes, parfois en avançant à reculons lorsqu’on traverse une frontière ! En tout cas, on a le coeur plein d’espoirs pour les mois à venir en Océanie et la tête remplie d’images pour les années à venir !